Loin vers l'infini s'étendent
De grands prés marécageux.
Et là-bas nul oiseau ne chante
Sur les arbres secs et creux.
Ô terre de détresse
Où nous devons sans cesse
Piocher, piocher.
Dans ce camp morne et sauvage
Entouré de murs de fer.
Il nous semble vivre en cage
Au milieu d'un grand désert.
Ô terre de détresse
Où nous devons sans cesse
Piocher, piocher.
Bruit des pas et bruit des armes
Sentinelles jours et nuits.
Et du sang, et des cris, des larmes
La mort pour celui qui fuit.
Ô terre de détresse
Où nous devons sans cesse
Piocher, piocher.
Mais un jour dans notre vie
Le printemps refleurira.
Liberté, liberté chérie
Je dirai : « Tu es à moi. »
Ô terre enfin libre.
Où nous pourrons revivre,
Aimer, aimer.
cf. https://youtu.be/hWlQrGIhSk4